Paul-Roger Gontard présente un plan d’action pour un choc de sécurité et d’humanité à Avignon.
Ce vendredi matin, Paul-Roger Gontard a présenté, lors d’une conférence de presse tenue à Avignon, les premières propositions de son plan d’action pour la sécurité. Un plan qu’il résume d’une phrase :
« La sécurité n’est pas une promesse, c’est un droit. Elle doit redevenir une évidence pour chaque Avignonnais. »
Restaurer la confiance républicaine
Dans les quartiers comme dans le centre, un constat revient souvent : les Avignonnais aiment leur ville, mais ils veulent pouvoir y vivre en sécurité.
Trafic, incivilités, dégradations… Ces fléaux fragilisent la confiance et abîment le lien républicain.
Pour Paul-Roger Gontard, il est temps d’un sursaut :
« Les efforts faits ces dernières années ne suffisent pas. La situation exige un choc de sécurité pour faire reculer l’insécurité, et un choc d’humanité pour s’attaquer à ses causes. »
Le candidat propose ainsi un plan d’actions à 360°, articulé autour de deux grands piliers : assécher les trafics et sécuriser durablement les espaces publics.
Assécher les trafics
Le trafic de stupéfiants reste l’un des principaux foyers d’insécurité à Avignon. Pour le combattre, Gontard veut agir à la fois sur la répression, la prévention et la reconstruction sociale.
Une cellule “Zéro Trafic”
Inspirée du modèle de Saint-Ouen, cette cellule permanente réunira la Ville, l’État et la Justice pour coordonner la lutte contre les trafics, du repérage jusqu’à la reconquête urbaine.
Pilotée chaque semaine par le maire ou son adjoint, elle mobilisera tous les services municipaux – police, habitat, propreté, prévention – pour agir simultanément sur tous les leviers.
Objectif : empêcher la reconstitution des réseaux et reprendre le contrôle du terrain, quartier par quartier.
Prévenir l’implication des jeunes : le programme LIMITS
Avignon rejoindra le programme national LIMITS (Limiter l’Implication des Mineurs dans les Trafics), déjà en place à Brest et dans d’autres grandes villes.
L’idée : offrir une alternative à la rue aux jeunes tentés par le trafic, grâce à des missions locales, des emplois d’utilité sociale et un accompagnement individualisé.
« Protéger avant de punir, » résume Gontard, « et redonner à chaque jeune une place dans la République. »
“Stop Tox” : soigner pour vider le trafic
Inspiré du modèle portugais, le dispositif “Stop Tox” fera d’Avignon une ville pilote en matière de prise en charge sanitaire et sociale des consommateurs.
Les personnes interpellées seront orientées vers un comité local composé d’un juriste, d’un psychologue et d’un travailleur social, qui proposera une alternative : soins ou sanction.
Une Unité Mobile Santé-Addictions interviendra sur le terrain, en lien avec l’ARS et le Centre Hospitalier d’Avignon.
Objectif : réduire la demande, désengorger la justice et replacer la santé au cœur de la stratégie de sécurité.
Des espaces publics en sécurité
Pour Paul-Roger Gontard, la sécurité du quotidien ne se décrète pas : elle se construit, à partir d’une présence visible, d’une coopération renforcée et d’un cadre urbain apaisé.
Un “Jumeau numérique” pour la ville
Avignon s’inspirerait de Dijon Métropole pour mettre en place un “Jumeau numérique”, véritable tableau de bord de la tranquillité publique.
Cette plateforme connectera en temps réel la police municipale, la propreté, l’éclairage et les services techniques pour anticiper les désordres avant qu’ils ne s’enracinent.
Un outil moderne pour une action municipale plus réactive, lisible et proche des habitants.
Une brigade de proximité humaine et bienveillante
Autre mesure phare : la création d’une Unité mixte de tranquillité de proximité, associant policiers municipaux, médiateurs et éducateurs de rue.
Inspirée de la BAPSA parisienne, cette brigade aura pour mission de prévenir les tensions, apaiser les conflits mineurs et réaffirmer les règles du vivre-ensemble.
Des agents formés à la médiation et à l’écoute, incarnant une République présente, protectrice et humaine.
Sécurité et humanité : les deux visages d’une même ambition
Ce plan ne cherche pas à opposer fermeté et solidarité.
« La sécurité n’est pas un thème de campagne, c’est un devoir républicain », rappelle Gontard.
« Garantir à chacun la liberté de vivre sans peur, c’est la base du pacte civique. »
Le projet repose sur trois principes :
L’autorité de la loi ;
La proximité du terrain ;
La coopération entre tous les acteurs : Ville, Police, Justice, habitants et associations.
